Parfois, il suffit de quelques jours loin de la maison pour bousculer le quotidien d’un enfant et ouvrir la porte à tout un univers de rencontres, de rires et de découvertes. La colo de vacances se présente comme cette parenthèse inattendue, où l’on troque ses repères pour une vie collective intense et pleine de surprises. Mais à quoi ressemble vraiment la vie d’un enfant en colonie de vacances ? Plutôt que de fantasmer, allons voir de près comment s’organisent l’arrivée, les repas, les rituels d’hygiène et le lien, parfois ténu, avec les parents.
L’arrivée sur le lieu de la colonie
Au début, ce sont les parents qui amènent les enfants sur place ou les accompagnent jusqu’à un point de rendez-vous, gare ou aéroport pour ceux qui partent loin, parfois même très loin. Dès ce moment, les équipes d’encadrement affichent une présence solide, sourient, rassurent, gèrent les petits tracas et accueillent chaque famille sans précipitation. Avant de filer, les parents annoncent le nom de leur enfant aux animateurs et confient la fameuse fiche sanitaire à l’assistant de santé. Cette fiche, précieuse, récapitule chaque détail médical utile, de l’asthme à la grippe ou aux petits maux de ventre. Personne ne part à l’aventure sans avoir tout noté noir sur blanc, pour réagir en cas de pépin.
Dès que les formalités sont réglées, chacun reçoit une étiquette de bagage pour que la valise ne se perde pas au milieu de la troupe. Les plus jeunes, ceux qui n’ont pas encore 12 ans, remettent leur argent de poche à un animateur de la colonie de vacances à Strasbourg, tandis que les ados préfèrent souvent garder leur pécule sur eux. Les premiers moments servent aussi à faire connaissance, répondre aux questions, calmer les inquiétudes. Jusqu’au dernier au revoir, les encadrants accompagnent, rassurent, ne lâchent personne.
Une fois les parents partis, les enfants s’installent et découvrent leur nouveau terrain de jeu. Parmi les premières étapes :
- l’exploration du dortoir et la découverte de son lit ;
- les premiers échanges avec les autres enfants ;
- un tour d’horizon de jeux pour briser la glace et lancer la dynamique du groupe.
Dès le lendemain, place au grand inventaire : les animateurs vérifient chaque valise, s’assurent que rien ne manque et que tout correspond bien à la liste remise par les familles. On note, on consigne, afin de pouvoir avertir les parents si jamais un souci se présente.
Les repas, moments incontournables de la journée
Quatre repas cadencent la journée et rythment la vie collective en colonie de vacances. Ces pauses gourmandes sont surveillées de près : les encadrants veillent à ce que personne ne saute un plat, que chacun mange à sa faim et que les menus respectent les besoins de tous. Leur attention porte sur plusieurs points :
- la prise en compte d’éventuelles allergies ;
- l’adaptation aux régimes alimentaires particuliers ;
- l’exclusion de certains aliments si besoin.
Selon les centres, les repas se prennent autour d’un buffet ou servis à table. À chaque fois, un animateur veille au grain, disponible pour répondre aux besoins ou intervenir en cas de problème. Et, détail qui a son importance, les enfants font eux-mêmes la vaisselle, débarrassent leur couvert, histoire de gagner en autonomie et de s’approprier la vie en collectivité.
Le soin apporté à l’hygiène quotidienne
Un animateur référent s’occupe de chaque dortoir, avec pour mission de veiller à l’hygiène et au bien-être des enfants. Concrètement, il surveille que chacun :
- prenne bien une douche chaque jour ;
- se lave les mains avant de passer à table ;
- range ses vêtements sales dans le sac prévu à cet effet.
Le brossage des dents, matin et soir, fait aussi partie de ses priorités. Selon l’âge, l’animateur accompagne et encourage les enfants à être plus autonomes. Ils choisissent eux-mêmes le moment de leur douche, matin ou soir, et prennent peu à peu de bonnes habitudes, essentielles pour leur équilibre. Derrière ces gestes simples, c’est tout l’apprentissage de la vie en groupe qui s’installe, petit à petit.
Dans cette aventure collective, chaque journée se construit sur des détails concrets, des regards échangés, des rituels partagés. Au retour, il reste souvent bien plus que des souvenirs : un peu d’indépendance, des liens inattendus et la sensation d’avoir grandi, sans même s’en rendre compte.